
Les Voies Lyonnaises vont modifier profondément la vie des habitants, des commerçants et des usagers (écoles, hôpitaux, lieux de culte) de notre quartier.
Ces projets, malgré tout l'intérêt qu'ils représentent, n'ont fait l'objet que d'une concertation de façade, sans débat démocratique, sans qu'il ne soit possible de dire simplement oui ou non au projet.
Et aujourd'hui la Métropole lance des projets, en vrac, sans coordination, la ville devient un immense chantier dans lequel plus personne ne peut se déplacer.
Pour la satisfaction de quelques pseudo-écologistes dogmatiques, pour qui écologie rime avec décroissance et rejet de tous ceux qui ne pensent pas comme eux, les habitants de la Métropole vont perdre leur liberté de déplacement et leurs commerces, la ville va perdre son attractivité... la ville évolue vers un immobilisme destructeur.

Des travaux annoncés la veille, sans planning, et une date bien mal choisie, pas de funiculaire et trail nocturne à LYON
Des travaux démarrés à la va-vite, sans déviations correctes, sans affichage en amont, les voitures sont plantées devant la rue barrée

Rue des macchabées, les automobilistes excédés prennent la rue en sens interdit … et se retrouvent en face des pompiers en intervention !!!
Les vélos et trottinettes, futurs bénéficiaires des travaux, circulent à contresens, sur les trottoirs, sur la partie barrée de la rue de Trion, et parfois agressent les automobilistes ou les piétons mécontents.
Nombre d’associations se sont mobilisées, se sont exprimées, ont tenté d’établir un dialogue pour adapter, alléger les projets, limiter leur impact.
La Métropole n’a jamais pris la peine d’écouter, le dialogue s’est limité aux sourires hypocrites des uns et à l’arrogance et l’agressivité des autres.
Leur seul argument a consisté à se cacher derrière réchauffement climatique et écologie, comme si cela pouvait justifier tout et n'importe quoi, comme si la réalité des problèmes pouvait justifier toute réponse, même mauvaise ou mal mise en oeuvre.
Bill Gates disait : « Une mauvaise idée correctement exécutée reste préférable à une bonne idée mal exécutée ».
Et Lyon doit faire face à une kyrielle de bonnes idées très mal exécutées, sans préparation, sans planification globale, sans étude des impacts sur la population et sur l'activité économique.
Le seul argument étant "ne rien faire ce serait pire". Et si pour une fois, il eut mieux valu ne rien faire...
Si tout le monde ou presque s’accorde à dire que le futur des villes passe par moins ou pas d’automobiles et que le développement des modes doux est une bonne chose, il y a également unanimité des experts comme des usagers, sur le fait que la réduction du trafic automobile passe obligatoirement par les transports publics.
Nos élus n’en ont que faire. A croire que leur haine des voitures est plus forte que leur légitime volonté de réduire les pollutions de toutes origines, et ce au détriment de la nature même de la ville, lieu de diversité et de mixité fonctionnelle.
Quelques exemples pour illustrer ce propos :
La fermeture du Chemin-Neuf n'est qu'un moyen d’empêcher les voitures d’accéder au centre-ville
Les alternatives à la mise à sens unique de l’avenue Rockefeller ont été balayées car il fallait avant tout contraindre le trafic automobile. Le tout sans la moindre considération pour les patients des 9 centres hospitaliers du quartier.
Tous les moyens sont bons pour réduire le stationnement automobile sur la colline de Fourvière comme ailleurs : racks à vélo partout (vides à 70%), bacs à compost installés systématiquement sur les places de stationnement, place de l’Abbé Larue qui va être amputée de 40 places de stationnement.
Et partout dans la ville, on coupe ou on réduit les accès vers le centre, sans proposer d’alternatives. Et ce n’est pas tout. Pour compléter ces opérations de sape de tout trafic automobile, on ajoute :
Les ZFE (interdiction d’accès pour les véhicules Crit’air 3 et plus). Le message est clair : « Nous, on est jeunes, on a les moyens d’habiter dans le centre, et on se déplace à vélo, les pas assez riches avec vos vieilles voitures, restez chez vous »
Il faut par ailleurs savoir que les transports ne représentent que 15% des particules fines qui sont en grande parties responsables de la détérioration de la qualité de l’air, et que beaucoup d’entre elles proviennent des pneus et des plaquettes de freins. La source de pollution la plus importante est le chauffage résidentiel, principalement le chauffage au bois, qui représente 70% des émissions de PM 2.5 (la catégorie de particules fines la plus nocive).
La ZFL ou piétonnisation de la Presqu’île. Encore une idée valable sur le fond et parfaitement mal exécutée. Personne ne va sur la Presqu’île pour s’y promener en voiture. On y va pour dormir, travailler, se divertir. ZFL oui, si en amont, il y a des accès aisés à des parkings suffisants, et des parking relais et transports en commun pour ceux qui viennent de plus loin.
Le résultat est navrant :
Le centre-ville n’est plus une destination de loisir ou de shopping pour les habitants de la Métropole, trop compliqué pour y accéder et pour se garer. Dans le nord de la Métropole (Val de Saône, Champagne, Dardilly, Limonest,…), le changement est net, et beaucoup vont faire leurs courses à Villefranche.
Et ce n’est pas tout. Car, par excès de précipitation, ou par peur des élections de 2026, la Métropole a lancé tous les travaux en même temps, et la ville est aujourd’hui paralysée. N’essayez pas d’aller vers l’avenue Félix Faure (en chantier depuis plus d’un an), vers l’avenue des Frères Lumière (totalement massacrée et fermée, les commerçants sont désespérés), partout ce ne sont que chantiers mal signalés, sans déviations clairement organisées, juste un immense chaos à l’échelle de la ville.
Et ne les croyez pas quand ils disent qu’après les travaux tout ira bien. Après les travaux, la majorité des accès au centre-ville seront réduits ou supprimés, et nombre de commerces auront jeté l'éponge.
L’avenir est maintenant clairement écrit, nous le résumons en forçant un peu le trait :
Nous resterons actifs dans les mois à venir pour dénoncer et informer, pour suivre nos actions juridiques...